Silvia Caraman

Aujourd'hui, quel est ton rôle chez Cascades?

Je suis contrôleuse corporative. Je suis responsable des états financiers de Cascades à l’externe. Je m’occupe de vérifier les rapports annuels et trimestriels et je suis également responsable de l’équipe qui travaille fort pour sortir les chiffres. L’équipe de la comptabilité du siège social est aussi sous mon aile.

Qu'est-ce que tu aimes le plus de ton rôle actuel?

Le fait que je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Il y a toujours quelque chose à faire et chaque jour est différent. Cascades est tellement grande que les problèmes d’hier et d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes. Il y a toujours de beaux projets à réaliser dans les différentes équipes; les défis sont donc toujours diversifiés.

Au niveau de la gestion d’équipe, je suis très contente d’avoir une équipe qui aime les chiffres autant que moi! Tout le monde s’entend bien et je suis vraiment contente de les avoir. J’aime pouvoir apprendre d’eux, leur apprendre aussi des choses et leur partager mon expérience.

Qu'est-ce qui t'a attirée à la fois vers ton métier et vers Cascades?

Moi, quand j’étais jeune, je voulais être médecin, mais dans mon pays, après la tombée de l’Union soviétique, les médecins étaient les gens les plus pauvres. Comme ma mère voulait que j’aie un métier stable et qui m’assurerait le minimum, elle m’a encouragé d’étudier en économie. J’ai donc appris à aimer les chiffres et je suis une personne logique, donc c’est parfait.

Pour ce qui est de Cascades, quand j’ai rencontré François pour parler du poste qu’il avait à m’offrir, ce qui m’a le plus allumée, c’est le défi et la complexité du travail qu’il me proposait. Aussi, les valeurs de l’entreprise m’ont beaucoup interpellée.

Est-ce que tu as rencontré des défis au niveau de la langue française au début de ta carrière chez Cascades?

Non, je n’ai pas trouvé cela difficile. Au contraire, les gens sont plus compréhensifs et plus patients parce qu’ils se rendent compte que je viens d’ailleurs et que j’ai parfois besoin de plus d’explications. Il n’y a pas de barrière de communication.

Chez Cascades, les valeurs de l’entreprise, c’est très important. C’est l’inclusion, le fait de respecter les différences, d’être ouvert d’esprit et d’avoir de l’empathie envers nos collègues. Je suis très chanceuse, j’ai une équipe remplie de gens qui viennent d’un peu partout dans le monde. Nous sommes donc capables de nous regarder juste comme des gens qui travaillent dans un but commun, de mettre de côté nos différences et d’apprendre à nous connaître.

Quel est ton plus grand apprentissage depuis ton arrivée chez Cascades?

La patience. Il faut de l’écoute. J’ai appris que dans une grande entreprise, il faut informer, communiquer et écouter. Depuis mon arrivée chez Cascades, mon équipe a doublé, donc à travers tous les changements que nous avons vécus, l’aptitude que j’ai le plus développée, c’est l’écoute; écouter mes collègues, mon équipe et tout le monde autour. Quand les gens se sentent écoutés, ils ont tendance de te faire confiance. Je trouve que c’est très important d’être aligné dans ses paroles et ses gestes. J’ai beaucoup de personnes à écouter et c’est important de laisser le temps à tout le monde de s’exprimer

Comment arrives-tu à maintenir un équilibre entre ta vie personnelle et professionnelle?

Ce n’est pas la tâche la plus facile! J’ai lu quelque part qu’il faut trouver un travail pour lequel tu n’as pas l’impression de travailler. Autrement dit, il faut que tu sois bien dans ton travail. J’aime beaucoup ce que je fais et j’essaie toujours de concilier les deux.

Je me sens très choyée d’avoir un conjoint et un fils qui sont très compréhensifs. Si j’ai besoin de finir quelque chose par rapport au travail, ils vont me préparer quelque chose à manger, un petit café, etc.

Avec la pandémie, je trouve qu’on a appris à travailler et à gérer plus notre énergie que notre temps. Je pense que c’est cela qui me fait trouver l’équilibre. C’est quelque chose qu’il ne faut pas oublier. Quand j’ai besoin de prendre du temps pour moi, je le fais. C’est aussi beaucoup le soutien de la famille qui rend cela possible.

Comment tes origines ont influencé la personne que tu es aujourd'hui?

On a tous et toutes un parcours dans la vie pour une raison. On est ici sur la Terre pour apprendre et je trouve que de voir différentes choses dans les différentes époques nous rend plus forts. Je pense à mon enfance : je suis née en Union soviétique, j’ai vécu la guerre civile de mon pays, j’ai perdu mes parents assez jeunes, j’ai dû me débrouiller toute seule, j’ai atterri à Montréal, etc. Le fait que je vienne d’où je viens fait en sorte que je peux apprécier ce que j’ai.

Ce que j’ai vécu dans la vie m’aide beaucoup à apprécier le moment présent et les personnes présentes dans ma vie. C’est dans la gratitude et où la vie m’a amenée aujourd’hui que mes origines influencent la personne que je suis.