kawsar omar équité diversité inclusion cascades


Trieuse,
Cascades Récupération+ – Ottawa

 



Forte de ses convictions, Kawsar Omar est résiliente et déterminée. Son histoire est riche et démontre toute la persévérance et le caractère dont elle a fait preuve pour revendiquer ses droits en tant que femme musulmane, de la Somalie au Canada.

Elle inspire ses collègues par son parler vrai, ce qui lui a d’ailleurs mérité une place en tant que finaliste au Gala Source, le gala annuel récompensant les employés de Cascades qui incarnent les valeurs de l'entreprise. Son témoignage en faveur des conditions de travail au centre de tri d’Ottawa lors d’une rencontre semestrielle aura incité Darren Bicknell, vice-président, opérations, Cascades Récupération+, à l’accompagner en tant que trieur le temps d’une journée. Cette expérience aura d’ailleurs porté ses fruits en se concluant par la rénovation de la salle à dîner des employés et l’achat d’une machine à café, l’ajout d’air climatisé et de chauffage sur la ligne de triage, de même que l’installation de tapis coussinés au plancher. Découvrez les grandes étapes du parcours de Kawsar Omar, trieuse chez Cascades Récupération+ Ottawa.


Kawsar, parle-moi un peu de toi.

Je m’appelle Kawsar Omar. Je suis originaire de la Somalie, mais mon père a fait déménager toute la famille à Dubaï lorsque j’étais plus jeune. Après quelques années là-bas, je me suis mariée. Mon mari et moi sommes ensuite partis au Qatar. Plus tard, lui et moi avons émigré au Canada. Nous avons fait face à plusieurs défis, dont une énorme barrière linguistique. Après avoir eu cinq enfants ensemble, il m’a quitté. Nous avons eu trois filles et deux garçons. Je suis devenue le principal pilier de la famille. J’avais deux emplois pour subvenir aux besoins de mes enfants et leur donner ce qu’ils veulent dans la vie. Cela a été difficile, mais éventuellement très gratifiant de les voir grandir et réussir. Trois de mes enfants ont un diplôme universitaire, un autre est en dernière année d’université et le plus jeune est au collège.

Comme passe-temps, j’aime jouer au volley-ball, regarder des films, me promener et passer du temps avec ma famille et mes amis.


Depuis combien de temps es-tu chez Cascades?

Je suis chez Cascades depuis le 11 mai 2019. Je me souviens, car c’est comme si j’avais gagné le gros lot quand j’ai reçu l’appel de l’agence de recrutement! (rires) À cette époque, j’avais deux emplois et je travaillais 7 jours sur 7. C’était épuisant physiquement et émotivement. En 2012 et 2013, j’ai été informée par un ami de la famille que l’usine de Cascades embauchait. J’ai postulé, sachant que les conditions de travail, le salaire et l’environnement étaient bons et sains. Le 19 août 2019, j’ai obtenu le statut d’employée permanente.


Quel est ton rôle au centre de tri d’Ottawa?

À mes débuts, j’ai commencé sur la ligne de plastique. Après un certain temps, elle a été interrompue, et l’équipe de nuit a été déplacée sur la ligne de tri de la fibre, qui est un convoyeur pour le papier et le carton. Mon quart de travail est du lundi au vendredi de 11 h à 20 h, et les samedis occasionnellement. Le matin, je mets mon uniforme, mes lunettes de sécurité, mes gants, et après, je prends ma place et je commence mon travail.


Non seulement tu es issue de la diversité par tes origines, mais tu es aussi une femme de couleur dans un milieu majoritairement masculin. Comment te sens-tu dans cette situation?

Quand j’ai commencé à l’usine, 97 % des employés étaient des hommes. J’étais mal à l’aise au début d’être entourée de tant d’hommes. Cependant, en travaillant à leurs côtés, nous avons développé une grande amitié, ce qui a rendu l’environnement de travail encore meilleur. Le directeur des ressources humaines, Mike, a été très accueillant et amical. Il nous a informés, mes collègues et moi, de sa politique de la porte ouverte, et c’était rassurant et réconfortant de savoir qu’on pouvait s’adresser à lui en tout temps.


Je comprends que l’équité, la diversité et l’inclusion sont importantes pour toi.

J’aime vivre dans un pays où les gens ont des droits, la liberté de religion, la liberté de pensée, de croyance, d’opinion, d’expression, la liberté d’égalité, etc. Je suis fière de savoir que j’ai des droits et que personne ne peut y porter atteinte. Et j’aime aussi le fait de vivre dans un pays ouvert à la diversité et l’inclusion.


Et selon toi, que crois-tu être la clé pour créer un milieu de travail équitable, diversifié et inclusif?

Je crois que pour mettre en œuvre la diversité, l’équité et l’inclusion, cela doit venir de la direction. La direction doit promouvoir une culture de respect et d’inclusion, éliminer les obstacles, modifier les politiques et les pratiques, fournir des accommodements si nécessaire, mettre en œuvre un apprentissage continu et maintenir une ligne de communication ouverte.